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L’ABBÉ PEROSI

ET

LA JEUNE MUSIQUE ITALIENNE

On a fêté, on a applaudi, au Cirque des Champs-Élysées, ce jeune prêtre italien qui, très crânement, le bâton de mesure à la main, est venu demander aux Parisiens d’ajouter leurs suffrages à ceux de ses compatriotes. Sa Résurrection du Christ, œuvre fort inégale mais assez curieuse, en somme, a été chaleureusement accueillie.

J’ai d’autant plus de plaisir à le constater que, je l’avoue, je n’étais pas sans quelque défiance. J’avais entendu parler, comme tout le monde, du foudroyant triomphe de l’abbé Perosi ; je savais qu’en seize mois quatre grands oratorios étaient tombés de la plume du nouveau maestro ; je n’ignorais aucune des marques d’enthousiasme prodiguées par les foules milanaises,