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l’ayant écoutée lui donna un peu de l’eau dans laquelle elle avait lavé son fils Jésus et lui dit de la répandre sur le corps de la possédée. Elle lui donna ensuite un morceau des langes de l’enfant Jésus et elle lui dit : « Prends ceci et montre-le à ton ennemi, toutes les fois que tu le verras, » et elle la renvoya ensuite en paix.


CHAPITRE XXXIV.


Lorsqu’après avoir quitté Marie, elles furent revenues dans leur ville et lorsque vint le temps où Satan avait coutume de la tourmenter, il lui apparut sous la forme d’un grand dragon et, à son aspect, la jeune fille fut saisie d’effroi. Et sa mère lui dit : « Ne crains rien, ma fille, laisse-le s’approcher davantage de toi et montre-lui ce linge que nous a donné Marie et nous verrons ce qu’il pourra faire. » Et quand le malin esprit qui avait revêtu la forme de ce dragon fut tout proche, la malade, toute tremblante de frayeur, mit sur sa tête et déploya le linge et il en sortit des flammes qui s’élançaient vers la tête et vers les yeux du dragon, et on entendit crier à haute voix : « Qu’y a t-il entre toi et moi, ô Jésus, fils de Marie ? où trouverai-je un asile contre toi ? » Et Satan prit la fuite avec épouvante, abandonnant cette jeune fille, et depuis il ne lui apparut jamais. Et elle se trouva ainsi délivrée, et elle rendit dans sa reconnaissance des actions de grâce à Dieu, ainsi que tous ceux qui avaient été présents à ce miracle.


CHAPITRE XXXV.


Il y avait dans cette même ville une autre femme