Page:Brunet - Le mariage blanc d'Armandine, contes, 1943.djvu/130

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— L’anticléricalisme, les persécutions du petit père Combes ?

— C’est après. Au début, ils n’étaient pas ainsi. Lis ton histoire.

Il me méprisait, mais le discours l’entraînait. Il défilait ce que les loges enseignent dans leurs manuels.

— Tout ce qui a été fait de grand, depuis deux mille ans, nous le devons à l’Église, je te l’accorde, mais par le canal des loges. Va au fond des choses, et tu verras que c’est par tolérance, par respect des infidèles et des autres que la Maçonnerie n’avoue pas sa foi. Il y a parmi eux des saints et des martyrs de notre foi.

Avec de telles opinions, comment Duprat pouvait-il rester si pieux et si fervent ? Il servait la messe de son aumônier, il récitait le bréviaire comme un prêtre, et selon l’horaire bénédictin. Curieux homme !

— Tu sais que j’ai écrit à Rome pour avoir une dispense. Je voulais être maçon avec l’autorisation de l’Église. On a refusé : fiat ! C’est la peine de ma vie.

— Vous vous contentez d’être tertiaire libre du Grand Orient…