Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/232

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ce propos, qu’en ce point, comme en plusieurs autres, que nous avons signalés plus haut, la rencontre est singulière des opinions de Balzac, dans son Curé de village, dont la rédaction définitive est de 1845, avec Auguste Comte, en son Cours de philosophie positive, que celui-ci professait en 1842. Là aussi, comme on sait, dans le Cours de philosophie positive, se trouve une très belle apologie de la « vertu sociale du christianisme », et j’ajoute : une trace de l’influence de Joseph de Maistre sur Auguste Comte aussi profonde que l’influence de Bonald sur Balzac. Il en faudra tenir compte quand on essaiera d’ébaucher l’histoire des idées au XIXe siècle, et, pour l’écrire, de démêler les courants et les contre-courants qui se sont confondus, divisés, opposés, contrariés, réunis tour à tour, et dont personne encore, pas même M. Georges Brandes, — le critique danois dont le grand ouvrage ne tient pas les promesses de son titre, — n’a déterminé la direction, la force, ni le nombre.

Ce qu’en tout cas on ne saurait nier, c’est l’accord d’un Balzac et d’un Comte en plus d’un point de leur philosophie. Ce qui est