Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/270

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dore Barrière ; le Demi-Monde, d’Alexandre Dumas fils ; les Lionnes pauvres, d’Émile Augier, ou encore son Mariage d’Olympe ; et l’influence de Balzac y est manifeste.

Ceci est d’autant plus remarquable que Balzac lui-même, nous l’avons dit, n’a jamais pu réussir au théâtre. Rechercher une à une les raisons de cette malchance de Balzac au théâtre, c’est ce qui ne serait sans doute pas bien utile ! Mais, comme on ne peut refuser à quelques-uns des romans de Balzac la qualité d’être « dramatiques », c’est une preuve de plus que le « dramatique » et le « théâtral » sont deux choses ; et c’en est une aussi de l’erreur que l’on commet quand on persiste à rapporter aux mêmes principes l’esthétique du drame et celle du roman. On pourrait aisément faire un roman, dans le goût de Balzac, avec les Lionnes pauvres ou avec le Demi-Monde ; mais on ne ferait ni un drame avec le Cabinet des Antiques, — ou ce serait de tous les drames le plus vulgaire, — ni sans doute une comédie avec la vieille Fille ou César Birotteau.

Par où donc et de quelle manière l’influence de Balzac s’est-elle fait sentir au théâtre ? C’est