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CERCLE PERPÉTUEL PARCOURU PAR LES EAUX.

dans leurs interstices, pour y former des réservoirs et des nappes d’eau souterraines ; et ce sont ces amas d’eau qui, en allant se déverser graduellement à la surface de la terre sous la forme de sources perpétuelles, constituent l’alimentation ordinaire des rivières.

À peine sortie de terre, l’eau des sources reprend son chemin vers la mer ; elle s’échappe en de petits filets qui vont se grossissant sans cesse, et formant des ruisseaux, des rivières et des fleuves, qui, après un cours plus ou moins long, se jettent dans des golfes où leurs eaux se mêlent à celles de l’Océan d’où elles étaient parties. Elles y demeurent, prenant part à toutes ses fonctions, jusqu’à ce qu’elles soient reportées par évaporation dans l’atmosphère, pour y parcourir de nouveau le même cercle de circulation perpétuelle.

Il n’appartient pas au géologue d’exposer comment l’atmosphère remplit cette fonction si importante dans l’économie de notre globe. Nous devons nous en tenir à considérer par quels arrangemens mécaniques les matériaux solides du globe concourent avec l’atmosphère pour effectuer la circulation de ce fluide, de tous le plus important.

Les couches offrent dans leur disposition deux circonstances qui ont une grande influence sur la réunion des eaux souterraines en des masses qui se déversent ensuite régulièrement au dehors sous forme de sources. La première consiste dans l’alternance qui s’observe de lits poreux de sable et de grès avec des couches argileuses imperméables ; et la seconde dans les dislocations qu’ont subies ces couches, et qui y ont produit les fractures et les failles.

Le mode le plus simple suivant lequel les eaux puissent être rassemblées à l’intérieur de la terre, a lieu dans des lits superficiels de gravier reposant sur une couche d’argile. La pluie qui tombe sur un lit de gravier s’infiltre à travers les inter-