Page:Buckland - La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle, 1838, tome 1.djvu/515

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
493
RÔLE DES FAILLES.

Il existe deux systèmes de sources qui doivent leur origine à l’existence des failles ; l’un est alimenté par des eaux qui descendent des portions plus élevées des couches adjacentes à la faille, laquelle ne fait que les intercepter dans la route qu’elles suivent, et les reporter à la surface sous forme de sources perpétuelles[1]. L’autre système est alimenté par des eaux qui s’élèvent de bas en haut par l’effet d’une pression hydrostatique de la même manière que dans les puits artésiens, et qui proviennent de couches qui n’ont leur contact avec la faille qu’à une profondeur souvent très grande. L’eau se trouve conduite à cette profondeur soit par filtration à travers des pores et des crevasses, ou par de petits canaux souterrains pratiqués dans ces couches, et qui parlent de régions éloignées plus hautes d’où l’eau descend jusqu’à ce que la course soit arrêtée par la rencontre de la faille[2].

Outre les avantages qui résultent, pour tout l’ensemble de la création animale, de ces dispositions dans la structure du globe, ayant pour but de multiplier presque jusqu’à l’infini les conduits d’eau qui viennent en arroser la surface, il en est d’autres qui ne sont pas d’une moindre importance pour l’espèce humaine, et qui consistent dans la facilité que lui offrent ces dispositions de se procurer des puits artificiels sur tous les points de la surface où elle trouve avantageux de se créer une demeure.

Les causes qui font arriver l’eau dans les puits artificiels ordinaires sont les mêmes qui en déterminent la sortie au de-

    en rapport avec de grandes failles. — « C’est une règle, dit cet auteur, à laquelle je ne connais pas une seule exception, que partout où j’ai observé ine source puissante, j’ai reconnu par d’autres preuves l’existence de quelque grande faille. »

  1. Pl. 67, fig. 1, H.
  2. Pl. 67, fig. 2, d, et pl. 69, fig. 2, HL.