Aller au contenu

Page:Buffon - Histoire naturelle, 1st edition, vol. 1, 1749.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
33
l’Histoire Naturelle

premier rang, par exemple, il donnera la préférence dans l’ordre des animaux au cheval, au chien, au bœuf, etc. et il connaîtra toujours mieux ceux qui lui seront les plus familiers ; ensuite il s’occupera de ceux qui, sans être familiers, ne laissent pas que d’habiter les mêmes lieux, les mêmes climats, comme les cerfs, les lièvres et tous les animaux sauvages, et ce ne sera qu’après toutes ces connaissances acquises que sa curiosité le portera à rechercher ce que peuvent être les animaux des climats étrangers, comme les éléphants, les dromadaires, etc. Il en sera de même pour les poissons, pour les oiseaux, pour les insectes, pour les coquillages, pour les plantes, pour les minéraux et pour toutes les autres productions de la Nature ; il les étudiera à proportion de l’utilité qu’il en pourra tirer, il les considérera à mesure qu’ils se présenteront plus familièrement, et il les rangera dans sa tête relativement à cet ordre de ses connaissances, parce que c’est en effet l’ordre selon lequel il les a acquises, et selon lequel il lui importe de les conserver.

Cet ordre le plus naturel de tous, est celui que nous avons cru devoir suivre. Notre méthode de distribution n’est pas plus mystérieuse que ce qu’on vient de voir, nous partons des divisions générales telles qu’on vient de les indiquer, et que personne ne peut contester, et ensuite nous prenons les objets qui nous intéressent le plus par les rapports qu’ils ont avec nous, et de-là nous passons peu à peu jusqu’à ceux qui sont les plus éloignés, et qui nous sont étrangers, et nous croyons que cette