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ART. XI. MERS ET LACS.

lieues de côtes septentrionales, en y comprenant les sinuosités des golfes, en comptant depuis le cap Nord de Laponie jusqu’à la pointe de la terre des Schelates, et il y a environ 1100 lieues en naviguant sous le même parallèle.

Suivons maintenant les côtes orientales de l’ancien continent, en commençant à cette pointe de la terre des peuples Schelates, et en descendant vers l’équateur : l’Océan fait d’abord un coude entre la terre des peuples Schelates, et celle des peuples Tschurtschi, qui avance considérablement dans la mer ; au midi de cette terre, il forme un petit golfe fort ouvert, qu’on appelle le golfe Suctoikret, et ensuite un autre plus petit golfe, qui avance même comme un bras à 40 ou 50 lieues dans la terre de Kamtschatka ; après quoi, l’Océan entre dans les terres par un large détroit rempli de plusieurs petites îles, entre la pointe méridionale de la terre de Kamtschatka et la pointe septentrionale de la terre d’Yeço, et il forme une grande mer méditerranée dont il est bon que nous suivions toutes les parties. La première est la mer de Kamtschatka, dans laquelle se trouve une île très considérable qu’on appelle l’île Amuor ; cette mer de Kamtschatka pousse un bras dans les terres au nord-est : mais ce petit bras et la mer de Kamtschatka elle-même pourroient bien être, au moins en partie, formés par l’eau des fleuves qui y arrivent, tant des terres de Kamtschatka, que de celles de la Tartarie. Quoi qu’il en soit, cette mer de Kamtschatka communique par un très large détroit avec la mer de Corée, qui fait la seconde partie de cette mer méditerranée ; et toute cette mer, qui a plus de 600 lieues de longueur, est