Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T02.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
147
ART. XI. MERS ET LACS.

deux continents entre Kamtschatka et les terres les plus occidentales de l’Amérique, paroît maintenant prouvée par les nouvelles découvertes des navigateurs qui ont trouvé sous ce même parallèle une grande quantité d’îles voisines les unes des autres : en sorte qu’il ne reste que peu ou point d’espaces de mer entre cette partie orientale de l’Asie et la partie occidentale de l’Amérique sous le cercle polaire. (Add. Buff.)

Si l’on examine maintenant toutes ces mers en particulier, à commencer du détroit de la mer de Corée vers celle de la Chine, où nous en étions demeurés, on trouvera que cette mer de la Chine forme dans sa partie septentrionale un golfe fort profond, qui commence à l’île Fungma, et se termine à la frontière de la province de Pékin, à une distance d’environ 45 ou 50 lieues de cette capitale de l’empire chinois ; ce golfe, dans sa partie la plus intérieure et la plus étroite, s’appelle le golfe de Changi ; il est très probable que ce golfe de Changi et une partie de cette mer de la Chine ont été formés par l’Océan, qui a inondé tout le plat pays de ce continent, dont il ne reste que les terres les plus élevées, qui sont les îles dont nous avons parlé ; dans cette partie méridionale sont les golfes de Tunquin et de Siam, auprès duquel est la presqu’île de Malaie, formée par une longue chaîne de montagnes, dont la direction est du nord au sud, et les îles Andamans, qui sont une autre chaîne de montagnes dans la même direction, et qui ne paroissent être qu’une suite des montagnes de Sumatra.

L’Océan fait ensuite un grand golfe qu’on appelle le golfe de Bengale, dans lequel on peut remarquer que