Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T02.djvu/339

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
333
ART. XVI. VOLCANS ET TREMBLEMENTS DE TERRE.

générales que nous avons tirées de ces faits particuliers. (Add. Buff.)

Des volcans.

* Les anciens nous ont laissé quelques notices des volcans qui leur étoient connus, et particulièrement de l’Etna et du Vésuve. Plusieurs observateurs savants et curieux ont, de nos jours, examiné de plus près la forme et les effets de ces volcans : mais la première chose qui frappe en comparant ces descriptions, c’est qu’on doit renoncer à transmettre à la postérité la topographie exacte et constante de ces montagnes ardentes ; leur forme s’altère et change, pour ainsi dire, chaque jour ; leur surface s’élève ou s’abaisse en différents endroits ; chaque éruption produit de nouveaux gouffres ou des éminences nouvelles : s’attacher à décrire tous ces changements, c’est vouloir suivre et représenter les ruines d’un bâtiment incendié. Le Vésuve de Pline et l’Etna d’Empédocle présentoient une face et des aspects différents de ceux qui nous sont aujourd’hui si bien représentés par MM. Hamilton et Brydone ; et, dans quelques siècles, ces descriptions récentes ne ressembleront plus à leur objet. Après la surface des mers, rien sur le globe n’est plus mobile et inconstant que la surface des volcans : mais de cette inconstance même et de cette variation de mouvements et de formes on peut tirer quelques conséquences générales en réunissant les observations particulières. (Add. Buff.)