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THÉORIE DE LA TERRE.

celle du Puy-de-Dôme. Si je n’ai pas trouvé sur cette montagne des vestiges de volcan en aussi grande quantité qu’aux deux autres, cela vient en grande partie de ce que le mont d’Or est plus couvert, dans toute son étendue, de plantes et de bois que la montagne de Volvic et le Puy-de-Dôme… Cependant la partie sud-ouest est entièrement découverte, et n’est remplie que de pierres et de rochers qui me paroissent avoir été exempts des effets du feu…

» Mais la pointe du mont d’Or est un cône pareil à ceux de Volvic et du Puy-de-Dôme : à l’est de cette pointe est le pic du Capucin, qui affecte également la figure conique ; mais la sienne n’est pas aussi régulière que celle des précédents : il semble même que ce pic ait plus souffert dans sa composition ; tout y paroît plus irrégulier, plus rompu, plus brisé… Il y a encore plusieurs pics dont la base est appuyée sur le dos de la montagne ; ils sont tous dominés par le mont d’Or, dont la hauteur est de cinq cent neuf toises… Le pic du mont d’Or est très roide ; il finit en une pointe de quinze ou vingt pieds de large en tous sens…

» Plusieurs montagnes entre Thiers et Saint-Chaumont ont une figure conique ; ce qui me fait penser, dit M. Guettard, qu’elles pouvoient avoir brûlé… Quoique je n’aie pas été à Pontgibault, j’ai des preuves que les montagnes de ce canton sont des volcans éteints ; j’en ai reçu des morceaux de laves qu’il étoit facile de reconnoître pour tels par les points jaunes et noirâtres d’une matière vitrifiée, qui est le caractère le plus certain d’une pierre de volcan. »

Le même M. Guettard et M. Faujas ont trouvé sur la rive gauche du Rhône, et assez avant dans le pays,