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L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR

mer la plus faible espérance ; j’ai promené mes pas au sein de ces asiles primitifs, où vont bientôt apparaître des sociétés toutes formées ; et aujourd’hui, revenu de ces excursions et de ces courses en apparence sans mobile, mais pleines d’enseignements, je me plais à rassembler sous mon regard le spectacle de ces scènes si diverses, à regarder se dérouler devant moi les admirables perspectives qu’elles renferment, et le tableau d’un avenir que la rapidité du progrès rend, pour ainsi dire, présent à nos yeux.

Animé, par-dessus toutes choses, d’une tendresse profonde pour la race à laquelle j’appartiens, amoureux de son prestige et désireux de contribuer de toutes mes forces à l’assurer et à le maintenir, je viens avec empressement apporter le concours de ma plume et de mon expérience au gouvernement actuel, qui a la conscience de nos destinées, le désir et l’énergie de les accomplir, à ce gouvernement qui a substitué l’action, les solutions rapides et nettes aux déclarations stériles dont on s’était contenté jusqu’à présent, déclarations que l’on répétait d’année en année et qui semblaient un thème convenu, le dernier degré enfin de la satisfaction que l’on pût accorder au public.

Jetez un peu les yeux sur le spectacle, si propre à nous enorgueillir et à stimuler les jeunes ambitions, que présente en tous sens le développement rapide de notre province. C’est aux jeunes gens surtout