Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/153

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toute la province d’Ontario, le cèdre et jusqu’à l’érable et au chêne lui font des deux côtés une bordure de forêts où vivent et se multiplient, loin de la poursuite de l’homme, les orignaux et les caribous, ces fauves majestueux, élancés, rapides comme le vent, qui restent encore, après des chasses acharnées, les derniers grands hôtes de nos bois.

Le pays situé à l’est du lac, dans la province de Québec, forme une admirable série d’ondulations, sans montagnes, sans rochers, où croissent le pin blanc, l’épinette, le cèdre, le sapin, le tremble et le bouleau. Quelquefois aussi, à de rares intervalles, on y trouve des érables et des merisiers par groupes clairsemés et solitaires. Ces ondulations, qui s’étendent sur des centaines de milles, offrent le plus beau champ possible à la colonisation, outre que le climat y est moins rigoureux et plus uniforme que dans beaucoup d’endroits situés sur les bords du St. Laurent.



Il faut remarquer que la région du Témiscamingue est à peu près sous la même latitude que celle du lac St. Jean, et que plus on avance vers l’ouest, moins la rigueur du climat se fait sentir. Le printemps y