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de fer du Pacifique, l’autre dans la direction du nord, vers la baie d’Hudson.

Le 5 avril 1888, la Compagnie faisait au gouvernement fédéral la demande d’une subvention pour la nouvelle ligne, basée sur les considérations suivantes :[1]

Le territoire compris entre le lac Mistassini, à l’est, et le lac Nepigon, à l’ouest, la « hauteur des terres », au sud, et la baie de James, au nord, contient environ 120,000 milles ou 75,000,000 d’acres carrés.

Jusqu’à présent, on a eu sur ce territoire les notions les plus erronées, dont la seule raison d’être était sa proximité de la baie d’Hudson. Il ne faut pas oublier, cependant, que la factorerie de Moose n’est guère plus au nord que Winnipeg, qu’elle est à peu près sous la même latitude que Londres et Berlin, à 500 milles plus au sud que Saint-Pétersbourg, capitale de la Russie, et à 600 milles au sud du détroit d’Hudson.

Les rapports de l’Observatoire météorologique de Toronto établissent que la température moyenne à la factorerie de Moose, l’été, est la même que celle de Chicoutimi, dans la province de Québec, et de Dalhousie, dans la province du Nouveau-Brunswick.

  1. Dans ce document, la Compagnie du chemin de fer de Québec et du lac Saint-Jean prenait le nom de « Compagnie de Québec et de la baie de James ».