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Unis ? La province de Québec ne devrait pas tarder à prendre possession de la partie du territoire hudsonien qui lui revient de droit ; et la « Compagnie du chemin de fer de Québec et de la baie de James » devrait, de son côté, y fonder des colonies d’Acadiens, et y expédier un vapeur pour faire des explorations et préparer les établissements, en attendant la construction de sa ligne.

Le Père Paradis, dont il a été plus d’une fois question dans cet ouvrage, affirme que les plus belles forêts d’épinettes de l’Amérique se rencontrent entre le lac Abbitibi et la baie de James ; que le sol de ce pays donne d’excellentes récoltes de pommes de terre ; que l’avoine et l’orge y réussiraient parfaitement ; que le foin sauvage, la meilleure nourriture du bétail, y est abondant ; enfin, que les outardes et les canards s’y trouvent en nombre incalculable.[1] Le Père Paradis n’hésite pas à recommander la construction d’un chemin de fer entre Québec et la baie de James. Il ajoute que la baie devient navigable dès la première quinzaine de mai, et que la débâcle a lieu vers la fin d’avril dans les rivières qui s’y jettent.

D’après le docteur Bell, de la Commission géologique, il se trouve beaucoup de bonne terre dans le

  1. Ajoutons un détail caractéristique ; c’est que les Indiens de cette région sont tenus de fournir annuellement à la Compagnie de la baie d’Hudson trente-cinq mille oies sauvages.