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L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR

Le chemin de fer projeté devra passer dans l’intérieur du pays, à vingt lieues au moins du fleuve, coupera les forêts et les rivières, et se tiendra, autant que possible, dans les régions reconnues comme les plus propres à la culture : en premier lieu, de Saint-Jérôme au lac Nominingue, ce qui équivaut à environ soixante milles de parcours dans la direction du nord-ouest, puis du lac Nominingue à l’embouchure de la Kiamika, sur la Lièvre ; de ce dernier endroit à Maniwaki, ou Notre-Dame du Désert, sur la Gatineau, en suivant une ligne absolument droite, et enfin, de Maniwaki au lac Témiscamingue, en traversant les deux immenses comtés d’Ottawa et de Pontiac. Voilà pour la moitié occidentale du chemin. Il suivra le versant oriental des Laurentides, au milieu des régions où il pourra le mieux s’alimenter et qu’il alimentera à son tour, en même temps que les populations échelonnées le long des rivières, ses contributrices.

Mais ce n’est pas tout. Parvenu à l’extrémité de la province, après avoir parcouru environ trois cents milles presque en ligne droite, à partir du lac Nominingue, le futur chemin de fer se divisera en deux