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Dans l’Outaouais supérieur, l’étendue des concessions de bois était de 18,628 milles carrés sur lesquels 13,535 ou 99½ pour cent sont boisés en pins ; 93 milles carrés, fraction insignifiante, sont boisés en épinettes. Dans l’Outaouais inférieur, l’étendue des concessions était de 6,348 milles carrés, sur lesquels 5,350, ou 84 pour cent boisés en pins, et 889 milles boisés en épinettes.

On calcule que, pendant les treize années qui se sont écoulées de 1867 à 1880, les primes, les rentes foncières et les droits de coupe payés au gouvernement, pour l’exploitation des forêts dans le territoire de l’Outaouais, ont rapporté au trésor public la somme relativement énorme de $3,338,087, c’est-à-dire trois fois plus que n’ont rapporté tous les autres territoires réunis de la rive nord du Saint-Laurent.[1]

Dans le cours de l’année 1885-86, le département des terres publiques percevait un revenu de $528,575 provenant de l’exploitation des forêts ; sur ce montant, il retirait de la région de l’Outaouais seule $387,492.

En 1884-85, il s’était fait dans toute la province 2,187,098 billots de pin blanc et 1,038,957 billots

  1. La « prime » ou bonus est une taxe de vente d’un dollar par mille carré payée au gouvernement à chaque transfert d’une concession de coupe de bois.

    La rente foncière consiste en deux dollars par mille carré payés au gouvernement, outre le droit de coupe.