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L’AGRICULTURE

sement de stations d’arboriculture, permettra d’établir des principes sûrs et des méthodes rationnelles sur l’arboriculture fruitière dans notre pays. Les provinces d’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick retirent chaque année des bénéfices considérables de la production de leurs arbres fruitiers. Notre province, dont les produits sont très appréciés sur les marchés étrangers, devra accorder, à l’avenir, plus d’attention à cette industrie, et j’ai lieu d’espérer que cette branche importante de l’agriculture prendra avant longtemps des développements considérables pour le plus grand avantage de la classe agricole. »

Jusqu’ici les plantations qui ont été faites n’ont pas réussi en général, et ceux qui ont planté ne peuvent découvrir les causes de leur insuccès. Dans les comtés de Gaspé, Chicoutimi et Maskinongé, des milliers et des milliers d’arbres ont été plantés depuis 25 ans et plus. Cependant, il est difficile d’y trouver des pommiers, des pruniers et des cerisiers vigoureux.

On rencontre partout dans ces contrées des personnes qui ont du goût pour l’arboriculture, qui l’ont prouvé par les dépenses parfois considérables qu’elles ont faites, et qui, cependant, sont d’avis que les arbres ne réussiront jamais dans leur région, parce que le froid y est trop rigoureux.

Cela provient de ce qu’on n’a pas su jusqu’à présent traiter scientifiquement les arbres fruitiers. Les stations expérimentales vont remédier à ce défaut de connaissance, comme on en a déjà la preuve par les rapports obtenus des stations expérimentales en exercice.