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pour une dizaine de sous un volume d’un format respectable, surtout quand le tirage est un peu considérable. » (J. C. Langelier.)

* * *

L’impulsion que cette découverte a donnée à l’imprimerie, ainsi qu’à la diffusion des journaux et des livres, est peut-être l’un des événements les plus remarquables de notre époque.

Introduite plus tard aux États-Unis et en Canada, l’industrie de la pulpe y a fait de rapides progrès. C’est l’État de New-York qui est à la tête des États manufacturiers de l’Union américaine : après lui viennent, par ordre d’importance, le Maine, le New-Hampshire, le Vermont, le Connecticut, le Michigan et le Wisconsin, outre quelques fabriques dans l’Orégon, le Washington et autres États.

Dans les provinces d’Ontario et de Québec, le nombre de fabriques augmente rapidement.

Le recensement fédéral de 1871 ne mentionne pas encore les fabriques de pulpe ; mais les recensements de 1881 et de 1891 les indiquent respectivement comme suit :


Nombre de
fabriques
Capital
engagé
Main
d’œuvre
Production
1881 25 $ 92,000 $ 15,000 $ 63,000
1891 24 2,900,907 293,000 1,058,000


Depuis lors, l’augmentation a été encore plus marquée. Quoique les chiffres rigoureusement exacts fassent défaut, il est certain qu’il y a au delà de trente fabriques de pulpe en Canada, produisant annuellement plus de 150, 000 tonnes, dont les deux tiers sont de pulpe mécanique. La plus grande partie de la pro-