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description générale du pays

pés par la Compagnie de la Baie D’Hudson, quelques lieues plus haut que l’établissement de La Tuque.


Le territoire arrosé par la rivière Saint-Maurice et ses affluents comprend quatorze millions d’acres, dont pas plus de trois millions ne sont propres à la culture, déduction faite des rivières, des lacs et des montagnes. Le sol arable ne se trouve guère que le long des rivières ou autour des lacs, où il forme des étendues variables, mais ne suffisant pas toutefois à assurer des colonies importantes, si ce n’est dans la vallée de la rivière Croche et le long des rivières Mékinac, Mattawin et Vermillon.

Le pouvoir hydraulique formé par la cascade de la rivière à La Truite, qui débouche dans la Mékinac. est un des plus puissants qu’il y ait dans cette partie de la province ; il pourrait actionner aisément une vingtaine de manufactures de toutes sortes, sans frais de barrages ni de digues ; il n’y aurait qu’à les échelonner sur les larges gradins qui bordent chaque côté de la cascade, sur un parcours d’environ un demi-mille, jusqu’à deux cent cinquante pieds de hauteur.

* * *

La Mattawin est l’affluent le plus considérable du Saint-Maurice ; tout le pays qui l’entoure est couvert de bois magnifiques, coupé de petites rivières et de lacs où le poisson abonde. Dans le seul angle formé par la rencontre du Saint-Maurice et de la Mattawin, on ne compte pas moins de 71 lacs, où prennent leurs