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la province de québec

Le canard eider a une valeur commerciale très grande. Les derniers arrivages de son duvet sur les marchés de Londres, de Paris et d’Amsterdam ont été acquis au prix moyen de 22 francs 50 centimes la livre, ou 45 francs le kilo, soit environ $8.40 les 2 livres anglaises. L’eider, ou moniac, est victime en nos pays de la facilité de ses mœurs et de son peu de sauvagerie.

Autrefois, ce canard était en extraordinaire abondance. Aujourd’hui l’enlèvement persistant de ses œufs a provoqué sa diminution dans des proportions inquiétantes. Cependant, il suffirait de peu d’efforts pour lui rendre son ancienne prospérité.

On obtiendrait ce résultat au moyen de trois réserves bien surveillées, pendant un intervalle de cinq ans. (H. de Puyjalon.)


Territoires de chasse


I

Il y a longtemps que la province de Québec est reconnue comme le paradis des Nemrods amateurs, comme le pays par excellence pour les chasseurs et les pêcheurs de profession. Il y a longtemps que le superbe orignal, le plus grand des fauves du continent américain, haut de sept à huit pieds, quadrupède géant des forêts, qui porte lui-même une forêt sur sa tête, dont l’encolure est celle du lion, la force et la rapidité égales, les jambes comme des flèches