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le domaine public

Les droits de pêche acquis en 1883, mais restreints à cette époque aux seules rivières et lacs de l’intérieur, sont maintenant conférés à la province sur toutes les eaux fluviales et maritimes, ce qui la met en possession d’innombrables pouvoirs hydrauliques d’une puissance collective presque illimitée. Ces pouvoirs hydrauliques sont créés par les rapides et les cascades qui brisent le cours des grandes et moyennes rivières qui sillonnent le pays en tous sens.

Après une période de temps suffisamment longue pour permettre d’apprécier les résultats des grands avantages qui ont été conférés à la province, l’honorable commissaire peut à bon droit se réjouir d’être le premier à les constater et, en même temps, d’avoir l’occasion d’exposer aux regards du public les développements futurs que le nouvel état de choses amènera nécessairement, et qui feront passer le pays par une série de métamorphoses et d’évolutions toutes plus brillantes les unes que les autres.


V


Au 30 juin 1868, tous les terrains vendus, octroyés, ou possédés en vertu de lettres-patentes ou de billets de location, émis depuis la cession du pays, sous le régime anglais, durant l’espace de cent ans, comprenaient une superficie de 8,950,000 acres. Les ventes et les octrois de même nature, effectués depuis cette date, couvrent une superficie de 4,567,753 acres, c’est-à-dire qu’ils accusent, pour une période de trente ans, des transactions aussi considérables que celles des cinquante années précédentes.