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exploitation forestière

Les quatre provinces d’Ontario, de Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, seules, contribuaient à cette production pour une valeur de $67,265,000, ou près de 340,000,000 de francs.

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Il est absolument impossible d’établir exactement la superficie des terres forestières ou boisées du Canada ; on a pu, il est vrai, déterminer dernièrement l’étendue exacte de la province de Québec, après des calculs antérieurs dont l’inexactitude a été finalement démontrée. Ainsi on ne lui donnait généralement, dans les livres officiels et ceux qui s’en inspiraient, qu’une superficie d’environ 227,000 milles carrés, tandis qu’elle en comprenait réellement 241,460.

Ajoutons à ce chiffre 105,468 milles, qui représentent l’étendue de la nouvelle accession de territoire apportée au nord de la province par un décret du parlement fédéral, en date du 8 juillet 1896. et nous aurons le grand total de 346,928 milles carrés, à peu près autant que la superficie entière de la France et de la Prusse réunies. Portons approximativement, et en chiffres ronds, à 225,000 milles carrés l’étendue des terrains boisés, et nous verrons sur quel champ pour ainsi dire infini pourra encore s’exercer l’industrie forestière, durant une longue suite d’années.

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On a calculé que, jusqu’à présent, environ trente-cinq genres d’industries ou de métiers tiraient des