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CHAPITRE X


PAROISSES AU SUD ET À L’OUEST DU LAC SAINT-JEAN


I


Nous venons de traverser, pour arriver au Lac, un pays formé de mamelons, de collines et de gorges creusées en tous sens, qui sont une histoire vivante et une explication manifeste de sa formation géologique. Le Lac, qui embrassait jadis une étendue au moins trois fois plus considérable qu’aujourd’hui, a laissé, en se précipitant dans la rivière Saguenay et en fuyant devant les torrents qui fondaient sur lui, d’énormes quantités de terre d’alluvion bizarrement et capricieusement disposées. Il y eut des endroits laissés absolument à sec, tandis qu’à côté se formaient de véritables rivières qui creusaient leur lit à des profondeurs très-variées. De nombreux monticules d’alluvion, violemment entassés, s’éboulent aujourd’hui lentement, ou plutôt s’émiettent petit à