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rivière Ticouapee, un des bras de la Mistassini, ne manque pas de pouvoirs d’eau, ni de bois de commerce, tels que le bouleau, l’épinette, le merisier, le frêne, le sapin, le tremble, le peuplier, le mélèze (tamarac), l’orme, et aussi le sapin, quoique ce dernier produit de la forêt soit en quantité moindre que les autres.

« La société de colonisation du bassin du lac Saint-Jean » a été fondée par des particuliers dont quelques-uns sont des capitalistes, d’autres marchands, et le reste pour la plupart des gens à l’aise, animés uniquement d’un but patriotique, celui d’ouvrir à la colonisation une magnifique région agricole, de faciliter ses relations avec les autres parties de la vallée du Lac déjà habitées, et de donner l’exemple de ce que l’on peut faire dans notre pays quand on sait employer ses moyens et diriger avec intelligence l’esprit d’entreprise.

La plupart des sociétaires n’iront pas s’établir eux-mêmes sur les lots que le sort leur a donnés ; mais ils y enverront leurs proches, parents à tous les degrés, et leurs amis qu’ils désirent voir s’établir dans la province, au lieu d’aller demander bien loin de leurs foyers, au Manitoba par exemple, des terres qui sont loin de leur faire défaut dans leur propre pays. Une pareille initiative mérite tous les encouragements et doit stimuler le zèle de toutes les personnes entreprenantes.