Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/327

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pas à dépasser les espérances de la compagnie ; trois grandes scieries s’élevèrent sur des rivières traversées par elle, et de grandes quantités de bois de corde et de bois équarri furent transportées sur le marché de la ville. Mais la saison des pluies et des gelées arriva, et l’on reconnut qu’il était impossible de faire rouler des trains sur des lisses de bois, parce que les gelées les faisaient dérailler.

L’année suivante, 1872, donna d’assez bons résultats, mais en 1873, la voie était presque hors de service ; on lui fit inutilement quelques réparations, et en 1874, elle était abandonnée.

Durant l’hiver de 1870, une exploration du pays que devait traverser la ligne projetée en ligne directe jusqu’au lac Saint-Jean était faite par M. Casgrain, arpenteur, et celui-ci déclarait la route praticable. En 1872, un autre arpenteur, M. Sullivan, faisait un rapport qui détruisait le précédent, en sorte que l’on songea à faire incliner le tracé plus à l’ouest, pour éviter les montagnes, et à suivre la vallée de la Métabetchouane, conformément au rapport de M. Sullivan. C’est sur ces entrefaites que les habitants du township Roberval présentèrent à la Compagnie une pétition dans laquelle ils affirmaient que la voix ferrée pouvait être construite sans aucun obstacle sur une longueur de vingt lieues, à partir de l’embouchure de la rivière Ouiatchouaniche.

Le 27 novembre, 1874, M. Edmond Giroux, conseiller de ville, proposait au conseil municipal de