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arable qu’on peut évaluer à soixante acres sur la rivière et qui se prolonge jusqu’à deux milles à peu près en arrière.

L’Anse à Peltier, dans laquelle se jette une rivière du même nom, vis-à-vis le cap à l’Ouest, offre un bon port aux navires océaniques.

L’anse Sainte-Marguerite, sur la rive nord de la rivière, est un bon havre pour les goëlettes et renferme une petite étendue de terre cultivable.

L’anse Saint-Étienne, sur la rive sud, est à neuf milles de Tadoussac. Sur ses bords se sont établies quelques familles de pêcheurs.

La baie Trinité est un bon havre pour les bâtiments de toute dimension. Elle est entourée d’une étroite bordure de terre arable. La marée y monte jusqu’à une hauteur de vingt et un pieds.

L’Anse Saint-Jean, sur la côte sud du Saguenay, est à vingt-deux milles de l’embouchure de cette rivière. Elle a environ trois milles de largeur sur deux de profondeur et offre un abri sûr contre tous les vents. Elle donne son nom à la paroisse qui s’y est formée et qui compte tout près de sept cents habitants établis sur les prairies et les côteaux fertiles qui entourent l’anse, et le long d’une petite rivière qui y prend son embouchure.

Pendant dix-huit ans la population de l’Anse Saint-Jean est restée stationnaire ; mais, à partir de 1859, elle a doublé rapidement en quatre années, de