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Page:Buies - Les comtés de Rimouski, de Matane et de Témiscouata, 1890.djvu/50

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ville, se vendra 30 ou 35 centins seulement. M. le curé Morisset est obligé de vendre à vil prix les produits de sa dîme aux gens qui travaillent dans les moulins de Matane et de Sainte-Félicité, en sorte que ce sont seulement certaines industries locales des environs qui permettent aux habitants de Sandy-Bay d’écouler une partie des produits qui excèdent les besoins de la consommation.

La pêche du capelan sur le rivage et la préparation du varech pourraient donner une quantité considérable d’engrais, suffisant à fertiliser une bonne partie du comté de Matane, mais à quoi sert encore de se donner le moindre mal pour cela, puisque, à l’heure qu’il est même, il y a beaucoup de produits qui ne peuvent se vendre.

Passons maintenant à la Rivière-Blanche. Ici il est inutile de nous arrêter trop longtemps, attendu que nous aurions à peu près les mêmes choses à relever que précédemment au sujet du commerce de bois, des produits agricoles et de l’élevage. Signalons toutefois qu’il se ferait ici un énorme commerce de bois, s’il y avait un chemin de fer, que ce chemin de fer pourrait s’y approvisionner indéfiniment, et que, d’un autre côté, la confection du bardeau prendrait une extension inouïe.

À l’heure actuelle, ce dernier commerce est assez considérable, étant donnée l’impossibilité d’expé-