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et vingt milles de distance, foisonnent de truites et prodiguent aux pêcheurs mille tentations auxquelles ils cèdent invariablement tous !

En somme, de toutes les places balnéaires de la province, la Malbaie, unique en son genre, sans comparaison comme sans rivale, est à bon droit la plus fréquentée malgré des désavantages réels, car elle est de toutes celle qui offre le plus d’attraits au touriste qui sait goûter la nature, au poëte qui la chante et à l’artiste qui la peint.



Il semblerait qu’en voilà assez sur le compte d’un seul et même endroit, quelque admirable, quelque attrayant, qu’il puisse être. Eh bien ! non, j’en demande pardon à genoux, mais je ne puis encore me résoudre à laisser la Malbaie sans reproduire au moins quelques coups de pinceau qu’en fait le peintre de la nature canadienne, M. J. M. Lemoine, dans « l’Album du Touriste. »

Pour l’édification du lecteur, nous reproduisons ci-dessous le texte même des pages 355 et 358 de l’Album du Touriste auxquelles nous faisons allusion.

C’est à la Malbaie qu’il faut aller pour jouir de l’âpre, de la grande nature, des larges horizons. Ce ne sont plus les beaux