Page:Buies - Petites chroniques pour 1877, 1878.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 101 —

sons qui bordent chaque côté de la Côte-à-Pincourt, sur une longueur de près d’un mille, sont presque toujours toutes louées à des familles privées, et ce qu’on appelle à Kamouraska « n’avoir pas d’étrangers, » comme il arrive cette année-ci, c’est lorsque les maisons de pension et les hôtels ne sont pas encombrés et qu’on peut y trouver un lit, sans avoir à le conquérir sur un autre arrivant.

Si le village de Kamouraska est en soi fort joli et fort agréable, en revanche, dès qu’on en sort, on se trouve, à l’une ou à l’autre extrémité, devant une anse longue et ennuyeuse qu’il faut passer pour arriver à la paroisse voisine, soit à St. André, soit à St. Denis. Aussi, voit-on peu d’étrangers s’y promener en voiture ; ils se réservent pour les promenades en chaloupe, aux îles, ou pour les promenades à pied le soir.

Disons un dernier mot. L’air de Kamouraska est particulièrement pur et vivifiant, les bains tempérés, le séjour rapide et joyeux, les plaisirs faciles, et l’on n’en revient jamais qu’avec une santé raffermie et le désir d’y retourner l’année suivante.