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des fumiers et de tout autre influence malsaine. Si elle est au-dessus du niveau du sol commun, si elle est spacieuse en tous sens, si plusieurs ouvertures facilitent la libre circulation de l’air atmosphérique, si ce fluide se renouvelle sans interruption ; elle sera saine si, joint à ces conditions, son intérieur est débarrassé ou vide de fumier, de toiles d’araignées et d’autres malpropretés ; les toiles d’araignées que les animaux avalent avec les fourrages, causent des coliques violentes, qu’on est loin d’attribuer à ce styptique puissant. Le bétail, de plus, devra être placé à des distances convenables, appuyé sur un sol en pente douce, suffisante pour faciliter l’écoulement de l’urine. Les pentes trop prononcées fatiguent beaucoup les animaux, leur font contracter de fausses attitudes et exposent les vaches mères, lors de la parturition, au renversement de l’utérus.

Il entre dans l’économie du fourrage et dans l’ordre de la propreté de faire construire des crêches et des râteliers dans chaque étable. Tout cela évite une déperdition considérable d’aliments, car après être passés sous les pieds des animaux, ils peuvent être considérés comme objets de litière. Il arrive souvent que la presse des travaux empêche le nettoiement journalier des étables ; enlevez au moins ce qui jure le plus, vous réservant le dimanche pour achever ce travail indispensable.


Du pansage. — Le pansage, ou pansement de la main, est absolument ignoré de la majeure partie des cultivateurs. Esclaves de leurs routines, ils prétendent que cette nouveauté (c’est ainsi qu’ils s’expriment), ne signifie rien et qu’elle est inutile. Sans s’arrêter à ce faux raisonnement, enfant de la paresse et de l’indifférence, il est essentiel, pour