France, que la quantité est même moindre que ce qu’on l’a vue, il y a plusieurs années, et que si des mesures ne sont prises à temps, pour en prévenir et corriger les suites, nous éprouverons une disette réelle de ce genre de comestible.
Le Lot-et-Garonne et quelques autres départements, grâce à cet amour-propre, à cette vigilance particulière des éleveurs, se trouvent justement placés à côté de nos voisins d’outre-Manche. Espérons qu’à l’avenir tout ira pour le mieux, l’impulsion sera générale, elle se fera ressentir dans toute cette filière de l’économie domestique.
Règles principales de l’engraissement. — Ces règles sont nombreuses et fort simples en elles-mêmes ; mais c’est leur bonne application, dans les diverses circonstances de la pratique, qui offrent des difficultés :
1o Bon choix des individus ;
2o Méthode d’engraissement ;
3o Une transition convenable du système de nourriture suivi jusqu’alors, à celui de l’engraissement ;
4o La suppression de toute influence fâcheuse qui pourrait troubler l’animal ;
5o Enfin, l’observation du moment le plus propice pour terminer l’engraissement.
Bon choix des individus. — Voici le portrait d’un bœuf éminemment propre à l’engrais : tête fine, légère, un peu longue, yeux saillants, regard doux, assuré, en quelque sorte féminin ; cornes courtes, lisses, blanchâtres, ou semi-transparentes ; encolure courte, peu chargée, la chair de cette partie nommée viande de collet, étant peu estimée ; poitrail évasé, poitrine haute, épaules rondes, dos large et horizontal,