plus loin, il convient de se limiter au simple tracé des isobathes sans recourir à la teinte bleue.
Les cartes sous-marines sont encore peu communes, du moins les cartes générales des océans. J’ai cité celle de Murray et celle de l’Amirauté allemande : leur échelle l’emporte sur celle de toutes les autres, la première au 1/32 000 000e avec isobathes de 100, 500, 1 000, 2 000, 3 000 et 4 000 fathoms, la seconde au 1/28 000 000e environ avec isobathes de 200, 2000, 4000 et 6000 mètres et cependant cette échelle est insuffisante. Les sondages augmentent en nombre d’année en année ; les bâtiments anglais dans le Pacifique et la mer des Indes, les expéditions récentes comme celle de la Pola dans la Méditerranée, celles des Américains, des Russes, multiplient les données précises ; ces résultats sont dispersés dans les divers recueils géographiques ou hydrographiques et, sur les cartes générales, sont représentés d’une façon tellement insuffisante que, même des océanographes spécialistes éprouvent des difficultés, pour ne pas dire des impossibilités, à se renseigner sur la position de telle ou telle localité sous-marine portant un nom déterminé. Peut-être la carte du globe au millionième proposée par M. Penck et dont on s’occupe activement de préparer les éléments, remplira-t-elle ce désidératum. Malheureusement, on en est encore à la discussion, et entre la discussion et l’exécution, il y a loin. Il serait à souhaiter qu’à défaut de l’État, un éditeur cartographe eût la bonne pensée d’aborder immédiatement sa confection en commençant par les feuilles océaniques de dessin peu compliqué. On se baserait sur l’accord conclu au Congrès de Londres en 1895 et l’on adopterait le mètre comme unité de profondeur et le méridien de Greenwich comme méridien origine. Ce serait mettre l’entreprise en train et prouver le mouvement en marchant. Procédant avec plus de prudence, rien n’empêcherait d’éditer une carte générale océanique à échelle plus petite quoique
