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PRÉFACE.


Bien que moins répandu en ce pays que l’anglais, lequel répond surtout à des besoins commerciaux, le français compte cependant au Japon, principalement parmi les hommes adonnés aux professions savantes ou libérales, un nombre encore considérable d’adeptes. Mais ceux qui l’ont appris au cours de voyages en Europe, ou qui, pour les nécessités de leur carrière, l’ont étudié sur place, ne tardent pas, une fois de retour au Japon, ou absorbés par les obligations journalières de l’existence, à constater qu’ils oublient peu à peu, souvent même très-vite, ce qu’ils en savaient. En outre, beaucoup qui, dans les écoles, en ont acquis les premiers rudiments, ne réussissent pas, malgré leur meilleure volonté, à parler couramment. Aux uns comme aux autres, en effet, il manque la pratique, indispensable pour s’entretenir ou se perfectionner dans la connaissance de toute langue étrangère.

L’un des objets, et l’on peut dire l’objet primordial, de la Société est précisément de remédier à cet état de choses en offrant aux Japonais sachant ou apprenant le français qui en font partie, l’occasion d’entendre et de parler cette langue, grâce à des réunions fréquentes, consacrées à des conversations, des discussions et des lectures en français, et où ils se rencontrent non seulement les uns avec les autres, mais aussi avec des Français. Comme corrélatif, la Société s’est assigné la tâche de propager au Japon l’étude de la langue française, et elle s’attache plus spécialement à organiser des cours destinés aux fonctionnaires ou agents des divers services publics, parmi lesquels