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On n’en saurait dire plus long sans risquer d’ajouter aux textes une interprétation arbitraire. Mais dans l’état actuel de nos connaissances sur le théâtre du XIVe siècle, il n’était pas indifférent de recueillir les faibles lumières qu’ils apportent. Peut-être aurons-nous, du même coup, fait ressortir ce principe essentiel qu’en matière d’histoire littéraire, la recherche doit s’étendre aux documents les plus divers et que les travaux d’ensemble ont pour condition préalable l’acquisition laborieuse de ces parcelles de vérité.

Robert Bossuat.
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BIBLIOGRAPHIE. — Sur le théâtre religieux au XIVe siècle, voir :

Émile Roy. — Le Mystère de la Passion en France, du XIVe au XVIe siècle. Paris, 1903, 2 vol. in-8o.

Ant. Thomas et G. Cohen. — Le Théâtre à Paris et aux environs à la fin du XIVe siècle (Romania, t. XXI, p. 606 et t. XXXVIII p. 587).

Les Miracles de Notre-Dame par personnages, par G. Paris et U. Robert (S. A. T. F.). Paris, 1876~83. 7 vol, in-8o.

Mystères et Moralités de Chantilly, par G. Cohen. Paris, Champion, 1920, in-4o.

La Passion provençale du Manuscrit Didot, par William P. Shepard
(S. A. T. F.). Paris, 1928, in-8o.

Sur le théâtre profane :

Eustache Deschamps. — « De Me Trubert et d’Antrongnart » et « Les quatre offices de l’ostel du roy » ; rien ne prouve qu’ils aient été écrits en vue de la représentation.

Sur Nicole Oresme :

Francis Meunier. — Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme. Paris, Lahure, 1867, in-8o.

Émile Bridrey. — La théorie de la monnaie au XIVe siècle, Nicole Oresme. Paris, 1906, in-8o.

La filiation des nombreux manuscrits a été étudiée par Léopold Delisle Inventaire des manuscrits français de la Bibliothèque Nationale, t. II, app. I, p. 293.

La glose des Ethiques a été signalée, notamment, par Grœber, Geschichte der Mittelfranzösischen Literatur, bearbeitet von Stephan Hofer. Berlin, de Gruyter, 1932, in-8o, p. 167. L’auteur dit simplement qu’une glose de la traduction des Ethiques exprime les plaintes d’Oresme sur la grossièreté de certains textes de Mystères. Je ne vois guère, dans les Ethiques, d’autre passage qui réponde à ce signalement.

— R. B.