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désigné par lui, mais on ne lui offre aucun moyen de con.naître dans son ensemble tous les ouvrages nécessaires ou utiles à son travail.

« Je considère qu’il peut exister deux méthodes. L’une que j’appellerai pour les bibliothèques mortes, c’est-à-dire destinées à la vente et à la dispersion, et qui s’applique aussi à une bibliothèque théorique, à une bibliothèque générale l’autre à une bibliothèque vivante, en plein exercice, destinée à être consultée et à rendre aux travailleurs le maximum de services.

« Beaucoup plus importante est la transformation qui me paraît nécessaire pour organiser ce que j’ai appelé une bibliothèque vivante. car l’amateur veut voir vivre sa collection de lui pour son plaisir d’abord, mais aussi pour sa commodité et pour la plus grande facilité à procurer aux travailleurs qui lui font l’honneur de la consulter. » On remarquera comme reviennent avec insistance ces deux préoccupations faire œuvre vivante, servir la recherche. C’est là ce qu’on pourrait appeler l’âme de la Collection Rondel souhaitons que cette âme reste parmi nous, que la Bibliothèque ne « meure pas de la mort de son fondateur. Assurer cette survie était un de ses plus ardents désirs aussi, lorsque plusieurs de ses « clients » assidus lui témoignèrent le désir de regrouper les historiens du théâtre, qui n’avaient plus de centre de ralliement, l’idée fut adoptée par lui, avec l’enthousiasme d’un cœur resté très jeune, et il ne tint pas à lui qu’elle ne fût réalisée plus vite et dans des conditions plus favorables. Mais enfin notre groupe existe, grâce à lui, et la dernière lettre qu’il nous écrivit, tout récemment, fut pour nous documenter en vue d’un nouvel effort de propagande.

Puisque son souvenir seul nous reste, que ce souvenir ne soit pas pour nous une occasion de regrets stériles il