Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/13

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Il est de sable surmonté par la formation d’eau douce supérieure, encore semblable à celle de la plaine de Thury.

La butte de Montepilloy, qui n’est qu’un démembrement du plateau précédent, n’a plus que 130 mètres de hauteur, et porte encore sur son sommet un terrain d’eau douce, qui ne me paraît être que la partie inférieure du terrain d’eau douce des plateaux de Rosières, de Levignan et de Thury ; mais M. Eugène Robert le rapporte au terrain d’eau douce moyen.

La butte d’Aumont n’est que de sable, et n’est élevée que de 121 mètres. Elle a été fortement entamée du côté du midi, ayant fourni depuis environ cent cinquante ans la matière première à la manufacture des glaces de Saint-Gobain.

La partie supérieure de la formation du calcaire grossier marin est exploitée dans la petite vallée d’Aunette, qui sépare la butte de Montepilloy de celle d’Aumont.

La vallée de l’Oise à Creil est creusée dans le calcaire grossier marin et les argiles figuline et plastique. La rivière coule dans la craie. Sur le chemin de Creil à Verneuil on trouve les coquilles marines et fluviatiles des argiles figulines du Soissonnais. Au delà de l’Oise, sur la rive droite, les collines de Montataire, élevées de 74 mètres et de Mello de 98, font partie l’une et l’autre d’un même plateau de calcaire grossier marin, dont la base observée dans la vallée du Therrain, présente encore les coquilles marines et fluviatiles des argiles du Soissonnais.

La vallée du Therrain, en face de l’église de Mello, est élevée de 39 mètres. La craie paraît à peu de distance sur son côté droit, en abordant la base du grand plateau de craie, qui porte Sainte-Geneviève-le-Vauroux, le Coudray-Saint-Germer et Saint-Germer.

Toutes les observations précédentes constatent, sur la ligne de ma coupe géognostique du département de l’Oise, la présence des diverses formations du bassin des environs de Paris, on au moins les indices de celles qui n’existent point. Mais il reste à reconnaître si au passage des argiles plastiques à la craie, dans les vallées du Therrain et de l’Oise, on trouverait ces poudingues siliceux de la vallée du Loing, si abondans entre Nemours et Château-Landon, et appelés terrain clastique par M. Brongniart. Les trois localités déjà connues de ce dépôt sont à la limite du bassin de Paris, Nemours et Moret, dans la vallée du Loing ; et à peu de distance de Creil, La Morlaye, à l’ouverture de la vallée de la Thève dans celle de l’Oise.

Ces mêmes poudingues supérieurs à la craie se trouvent dans la vallée du Loir, de Bonneval à Châteaudun, et dans la vallée de la