Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/143

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(MM. Jameson, Macculloch Necker et moi), est surtout intéressant, comme point de comparaison avec une esquisse semblable de MM. Murchison et Sedgwick (Trans. géol. N. S. vol. III, p. 1), où ces géologues établissent, par la position et les fossiles des grès rouges et des calcaires de la côte N.-E. de l’île d’Arran, que ces roches sont l’équivalent du grès pourpré, du calcaire de montagne, ou terrain houiller, du calcaire magnésien et du grès bigarré.

MM. d’Oeynhausen et de Dechen arrivent à la même conclusion, quoiqu’ils précisent moins ces subdivisions artificielles établies dans un seul et grand dépôt de grès rouge.

M. Macgillivray a donné des renseignemens sur les roches de gneiss, de serpentines, et les filons granitiques et trappéens des Hébrides extérieures (Edinb. Journ. of nat. and géog. Sc. Janv. 1830, p. 245, et mars, p. 403).

M. Jameson a publié des notes géologiques sur les gites puissans de graphite dans le gneiss, au nord du canal Calédonien, et sur le groupe granitique et schisteux central des Grampians, autour de Castleton of Braemar (Edimb. phil. Journ. Oct. 1830).

On y voit que ce professeur, jadis si zélé neptuniste, a adopté les idées huttoniennes, même pour les granites et les filons de cette espèce.

Aucun fait nouveau n’est venu terminer la controverse entre M. Macculloch et MM. Sedgwick et Murchison, relativement à la question sur le granite de Caithnes, postérieur, suivant ces derniers, aux dépôts jurassiques écossais. M, Macculloch leur a contesté le dernier ce point si curieux (Quart. Journ. 1829).

Enfin, je dois signaler l’annone de nouvelles forêts sousmarines découvertes sur la côte nord-est de l’Écosse, et une note sur des silex de la craie et des couches argileuses existant sur le rivage de la mer, près de Petershead. Le silex étant, avec le fluore, un des minéraux communs les plus rares en Écosse, cette indication est curieuse, et l’on peut se demander si le terrain crayeux n’existe pas au fond de la mer, non loin des côtes du golfe appelé Firth og Murray.

En Angleterre, il y a eu, ces deux dernières années, non seulement des publications de mémoires, mais aussi des monographies géologiques de certaines contrées ou de certains dépôts ; tels sont le travail sur le sol crayeux de la partie occidentale du Sussex, par M. P.-C. Martin (Geolog. Memoir on a part of Westem Sussex). Le bel ouvrage de M. Philippe, sur les côtes