Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/288

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quand ils ne sont point, en bancs réguliers, mais en amas, ou dans des crevasses, dans des vallées, gisement le plus habituel, s’est représentée à tous les observateurs, et dans presque toutes les contrées étudiées. Ce fut, il y a peu d’années, et c’est encore une question dès plus controversées relativement aux gisemens de gypse des apennins. Par une circonstance très remarquable dans cette contrée comme dans les Pyrénées, l’incertitude est entre la période orageuse et les terrains tertiaires. Existerait-il en effet quelque coïncidence entre l’une des plus abondantes expansions de matières gazeuses et le changement d’organisation et la forte lacune qui sépare ses deux grandes périodes ?

§ 35. — Le Pecten salinarus (Schlott) des Alpes, qui avait déjà. fourni à M. Brown la distinction de deux genres, Monotis et Halobia, contient un assez grand nombre d’espèces auxquelles M, de Munster en a récemment ajouté deux nouvelles appartenant au premier. Les espèces de ces deux genres se rapportent à des formations secondaires différentes, au grès vert et au calcaire jurassique. Deux espèces, M. Inœquivalvis et H. Salinaria, sont exclusivement dans le calcaire, ammonitifère du Salzbourg et de l’Autriche, auquel paraissent subordonnés les amas salifères des Alpes orientales. M. Boué vous les a communiquées.

M. le comte Munster vous a écrit avoir trouvé ces mêmes coquilles formant une lumachelle entre le grès vert et le calcaire jurassique supérieur, près de Ratisbonne ; ce qui peut jeter un nouveau jour sur l’âge des gypses salifères de cette partie des Alpes, que MM. Boué, Sedgwick et Murchison, paraissent s’accorder à classer dans le grès vert inférieur, ou vers le contact de cette formation et du calcaire jurassique.

§ 36. — Dans son travail sur la position géologique des principales mines de fer, de la partie orientale des Pyrénées, M. Dufresnoy a encore montré l’un des plus curieux exemples de la formation de certains minerais, et de l’altération de sédimens par la voie ignée, en même temps que l’apparition assez moderne de roches granitiques.

Ces mines, extrêmement abondantes et depuis long-temps exploitées, forment une espèce de zone circulaire de 8,000 toises de diamètre, autour du Canigou, et une série de bandes ou d’amas au contact de roches cristallines (gneiss et granites), et d’un calcaire noir saccarin. Le minerai se trouve également dans le calcaire et dans le granite.

Mais dans la vallée de la Gly, le calcaire au contact duquel