Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/336

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Il termine son mémoire en annonçant que la fameuse grotte d’Antiparos, ainsi que celle de Jupiter à Naxos, appartiennent, comme celle de Thermia, aux mêmes roches primordiales ; mais que celle-ci sont creusées, non dans les phyllades comme à Sillaka, nais bien dans les calcaires grenus, qui dans ces deux îles ont acquis un bien plus grand développement qu’à Thermia, où ils n’ont fait pour ainsi dire qu’apparaître.

Plusieurs membres objectent à l’auteur de ce mémoire, que la cause première de l’excavation de la grotte de Thermia pourrait bien être l’exploitation du minerai de fer ; que le défaut de trace d’altérations des parois rend difficile à explisquer l’élargissement de la grotte par des éruptions gazeuses, qui modifient superficiellement plutôt qu’elles ne dissolvent les roches ; que l’action d’eaux acides souterraines aurait pu plus aisément dissoudre ces roches phylladiques.

Mais M. Virlet est bien convaincu, d’après tous les caractères que présente cette grotte, qu’elle n’a pu être formée par d’anciennes exploitations de fer ; il n’a reconnu sur les roches aucune trace d’eaux érosives, et ce qui semblerait le prouver, c’est la plus grande conservation des filons de fer. L’altération produite par des émanations gazeuses aurait été, selon lui, entièrement effacée par les courans qui se sont introduits postérieurement dans cette grotte. Quant à la légère croûte altérée qu’on trouve cependant à la surface, il la croit simplement le résultat des actions atmosphériques, et de l’humidité constante de la grotte.

M. Cordier annonce que M. Tournal vient de découvrir, près de Saint-Pont, dans le département de l’Aude, au milieu d’un terrain primordial et à 400 mètres au-dessus de la Méditerranée une fente remplie de brèches osseuses.

M. de Bonnard observe que les grottes du Harz sont aussi creusées dans un terrain de transition, mais seulement dans les roches calcaires.

─ M. Nérée Boubée présente une nouvelle espèce de coquille terrestre provenant du calcaire lacustre, qui limite au sud-est le terrain du bassin de Toulouse qu’il a décrit sous le nom de Postdiluvium toulousain (v. Bull., Tom. 1, p. 146).

On se rappelle que ce dépôt, faisant partie du terrain tertiaire