Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/346

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La société adopte les conclusions du rapport tendantes :

1o À approuver la gestion de l’archiviste pendant les six derniers mois de 1830 et l’année 1831 ;

2o À ordonner l’insertion au Bulletin des principaux résultats du rapport ainsi que la confection d’un tableau indicatif de tous les dons faits à la société, et qui sera imprimé à la fin du deuxième volume du Bulletin.

M. Virlet présente à la Société plusieurs échantillons d’un fossile tout-à-fait inconnu, qu’il a trouvé près de Ghiotza, sur le lac Phonia dans la haute Arcadie (Morée), au milieu d’un calcaire gris noir, compacte ; reposant sur des Grauwakes schisteuses et des Phyllades, et immédiatement recouvert par le terrain de craie et de grès vert, en sorte qu’il est incertain auquel des deux terrains appartient ce calcaire. Si l’on pouvait s’en rapporter uniquement aux caractères minéralogiques qui ne peuvent manquer d’avoir une certaine valeur pour des localités très rapprochées ; M. Virlet n’hésiterait pas à en faire l’étage inférieur du terrain de craie et du grès vert ; car au mont Saëta, également sur le lac Phonia, et au sommet du Ziria, montagne aussi très voisine, on rencontre un calcaire parfaitement identique quant à la couleur et à l’aspect, et dans lequel on trouve des nummulites et des dicérates ; mais ces fossiles ne ressemblant à rien de tout ce que nous connaissons, ne peuvent servir à lever toute incertitude sur l’âge de ce calcaire, dont l’auteur n’a pu bien observer dans cette localité la véritable position.

Ce sont des espèces de cônes très allongés, à la manière des bélemnites, et formés par un grand nombre d’anneaux circulaires en forme de branchies, qui paraissent autant d’articulations ; il y a un léger renflement vers la partie supérieure, et les anneaux, qui sont très larges tout le long du corps, y sont au contraire très peu développés, quoiqu’avec un plus grand diamètre. L’animal avec ses anneaux a été converti en calcaire blanc spathique ; mais la partie inférieure des anneaux se dessine en noir, ce qui annoncerait une couleur ou une nature différentes peut-être était-ce une partie cornée ; tandis que le reste semblerait avoir été flexible et d’une certaine mollesse.

La société examine ces échantillons. Il paraît impossible de déterminer à quelle classe ils appartiennent.

M. Virlet lit la lettre suivante sur le déluge de la Samothrace,