Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/381

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les arcades sourcilières assez prononcées. Ces conjectures sur l’origine de la tête de Nogent-les-Vierges sont devenues une certitude par l’examen qu’en ont fait le docteur Spurzheim et le docteur Edwards, auteur d’un ouvrage sur l’espèce humaine considérée dans ses rapports avec l’histoire.

« Un point de conformité entre les squelettes du midi de la France et ceux du département de l’Oise, et qui mérite d’être cité, c’est que, chez les uns et chez les autres, les dents étaient usées parle frottement : d’où il résulte identité dans les habitudes, identité dans l’origine, comme nous trouvons identité dans l’espèce.

« Sur d’autres points du sol français, des sépultures antiques ont aussi été découvertes : les restes humains qu’elles contenaient étaient quelquefois accompagnés d’armes en silex, mais on n’a à cet égard que de simples indications. La seule découverte de ce genre qui puisse être citée avec fruit, est celle faite dans la département des Ardennes, à Cous-la-Grand’-Ville, le 16 novembre 1829. Elle fait le sujet d’un rapport consigné dans les Mémoires de la Société des antiquaires de France (1830). La tête du squelette était oblongue et aplatie, la direction des orbites était telle qu’on la remarque chez les individus de la race caucasique. Il est à regretter qu’on n’ait pas donné des renseignemens physiologiques plus détaillés ; mais, tels qu’ils sont, ils constatent l’idendité d’espèce avec les têtes humaines qui nous ont occupé plus haut : et nous arrivons à cette conclusion, que des restes d’être humains, quoique trouvés à de très grandes distances, appartenaient à la même race, et que cette race habitait le sol où se rencontrent ses débris.

M. de Beaumont communique à la société une lettre de M. de la Bèche ; celui-ci annonce que M. Murchison a lu à la société géologique de Londres un Mémoire sur des tiges déposées verticalement et perpendiculairement aux strates dans les couches carbonifères de la série, oolithique de l’Yorkshire. Il les considère comme une sorte de forêt d’Equisetum submergés.

M. Brongniart voit dans ce fait une confirmation de celui qu’il a constaté, il y a plusieurs années, relativement aux tiges du terrain houiller de Saint-Étienne.

M. Underwood rappelle que les cycadées découvertes en grand nombre dans l’île de Portland reposent aussi verticalement