Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/422

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que la Société géologique tiendrait cette année ses séances extraordinaires dans le Calvados, et qu’elle a l’intention de fixer à la même époque sa séance générale.

Le conseil ayant eu déjà communication d’une première lettre à ce sujet, le secrétaire fera connaître à M. de Caumont les projets de la Société, de sorte que les membres feront partie de cette course puissent profiter des obligeantes dispositions et des connaissances locales des naturalistes de Normandie.

On lit une lettre de M. César Moreau, directeur de l’Académie d’industrie, qui demande que la Société géologique veuille bien examiner et déterminer des échantillons de marne adressés à l’Académie de l’industrie par M. Delabrosse, maire de Ciron (département de l’Indre) ; la lettre d’envoi de celui-ci est aussi communiquée à la Société.

M. le président charge MM. Dufrénoy et Héricart de Thury de prendre connaissance de ces échantillons.

M. Héricart Ferrand présente à la Société un essai de coupe. géognostique des terrains du bassin de Paris, depuis Laon jusqu’à Châtillon, ou du nord au midi, sur une étendue de treize myriamètres un quart, et s’applique particulièrement à démontrer :

1° Que la nummulites Lœvigata (Lamarck), qui se trouve sur la montagne de Laon, à une hauteur au-dessus de l’Océan de 203 mètres 710 milli. s’est aussi retrouvée dans le puits artésien de la maison de Seine, à l’embouchure du canal de Saint-Denis dans la Seine, à une profondeur au-dessous de l’Océan de 42 mètres 84 milli.

Ce qui établit une différence de niveau entre ces deux points de 245 mètres 794 milli.

2° Qu’autant ce même fossile est abondant sur la montagne de Laon et sur les plateaux du Soissonnais, autant il diminue en nombre, et devient de plus en plus rare à mesure qu’il approche vers le midi, baisse vers la Seine, et plonge au-dessous du niveau de l’Océan.