Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/231

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siliceuses ; mais qu’à douze ou quinze lieues, elles deviennent presque toutes calcaires, et que, plus loin encore ; la silice disparaît tout-à-fait ; en sorte que le caractère qu’on avait regardé long-temps comme générique, n’est, pour ainsi dire, qu’une exception à la règle générale, exception qui a été cause de beaucoup d’erreurs.

Comme nouvel exemple de meulière inférieure conchylifère, M. Boubée signale, près de Saint-Cyr, sur la route de Pont-Chartrain, une couche de meulière peu caverneuse, passant au calcaire siliceux, et contenant de belles espèces de lymnées de planorbes, etc. Les meulières supérieures sont représentées, dans la même localité, par des fragmens engagés dans une argile grossière, à la partie supérieure du plateau ; tandis que la meulière dont parle M. Boubée est beaucoup plus bas, au-dessous des sables, et fait évidemment partie du système inférieur.

En même temps M. Boubée annonce qu’il considère les meulières, soit inférieures, soit supérieures, comme étant de formation postérieure à la formation du terrain dans lequel elles sont comprises. Il se propose de donner ultérieurement les preuves à l’appui de cette manière de voir.

M. G. Prévost engage à ce sujet M. Boubée à lire, dans le Bulletin de la Société philomatique (octobre 1826), une note qu’il y a insérée, et dans laquelle il énonce que les meulières se sont formées après la gangue qui les renferme.

M. Deshayes donne ensuite quelques détails sur les fossiles des meulières, non pour infirmer l’opinion de M. Dufrénoy, mais pour contester celle de M. Boubée ; comme dans les localités citées, on rencontre un grand nombre de gyrogonites, et autres fossiles ; il pense qu’il aurait été important de comparer ces fossiles avant d’émettre une telle opinion.

M. Desnoyers fait remarquer que les meulières supérieures du midi de Paris (vers Limours), pénètrent dans la partie inférieure, au milieu des marnes d’eau douce, et pourraient dans ce cas offrir une analogie trompeuse avec les meulières dépendantes du calcaire siliceux, quoique, en réalité, elles