Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/32

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Dans le bassin supérieur, on reconnaît tous les caractères des dépôts de Valenciennes et de Saint-Étienne ; dans le système inférieur, au contraire, on reconnait les débris d’une végétation différente de la précédente et analogue à celle des formations houillères du duché de Bade, reconnues par M. Voltz pour appartenir au terrain de transition. M. DuFrénoy avait adopté depuis plusieurs années l’opinion émise par M. Virlet, du moins pour Saint-Georges-Châtelaison, et M. Cordier, des 1808 avait annoncé que ce groupe devrait être séparé de la formation houillère, et reporté dans le terrain de transition.

Des observations de même nature, et d’une extrême précision ; ont été faites par un membre de notre Société, M. Triger, sur plusieurs des nombreux dépôts carbonifères qu’il a reconnus dans les départemens de la Sarthe et de la Mayenne.

La houille bitumineuse n’appartient pas exclusivement au plus ancien des groupes secondaires ; elle peut se trouver dans les diverses séries secondaires, et dans le terrain de transition lui-même. Ainsi se trouve détruite une de ces généralisations préconçues, qui tous les jours disparaissent devant la masse des observations nouvelles.

M. de Bonnard a mis sous les yeux de la Société une coupe et un plan du terrain houiller d’Hardinghen dans le Bas-Boulonnais ; il démontre que les couches de houilles alternent avec un marbre nommée steinkal, qui, à en juger par ses spirifères et ses productus, serait le mountain-limestone des Anglais ; M. Rozet regarde le terrain houiller comme postérieur au calcaire, quoiqu’il y ait alternances au contact.

Nous voudrions n’avoir à vous signaler que d’aussi faibles divergences d’opinions relativement aux dépôts houillers du midi, une note de M. Boué sur les houillères de Neffier, nous fait voir quelle incertitude règne encore sur l’âge des dépôts carbonifères de cette localité et de la plupart des bassins houillers du midi. Rappelons à cet égard que M. Tournal voit dans les Corbières trois groupes carbonifères, dont le plus ancien serait le groupe houiller proprement dit, et le plus récent appartient au grès vert. M. Busnel, dans un mémoire lu à la réunion de Caen, a divisé les sédimens intermédiaires du Calvados en deux séries : l’une composée de grès quarzeux de conglomérats de calcaire marbre, de schistes communément rougeâtres, renferme des fossiles ; et ses couches, en général dirigées du sud est au nord-ouest plongent de 45° au nord-est. L’autre, qui parait d’une époque antérieure, est à peu près exclusivement composée de