Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/356

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qui coupe d’abord le calcaire d’eau douce, vienne, un peu plus bas, se jeter dans les roches primitives.dont la surface raboteuse sert de support à ce calcaire.

Mais je n’insiste pas sur le fait du relèvement général que présente le terrain tertiaire, quelque évidente que soit sa liaison avec le soulèvement du Cantal, vers le centre duquel le relèvement se dirige. Ce relèvemens n’est en effet qu’un cas particulier d’un fait beaucoup plus général que j’ai déjà mentionné ailleurs, et sur lequel je compte revenir ; je veux parler du relèvement général de toutes les assises tertiaires et d’alluvions anciennes, vers une ligne de faîte qui traverse la France dans le prolongement de la ligne de soulèvement de la chaîne principale des Alpes. Toutefois sans chercher, quant à présent, à rattacher plus complètement que je ne l’ai fait dans un autre travail[1] le soulèvement du Cantal, du Mont Dore et du Mezenc, au grand phénomène dont il a fait partie, je ne dois pas omettre de remarquer une circonstance importante du gisement géographiques de ces trois groupes de montagnes.

Nos trois massifs soulevés sont placés à très peu près par rapport à l’extrémité occidentale de la chaîne principale des Alpes, canne les îles soulevées des Canaries, par rapport à l’extrémité occidentale de la chaîne principale de l’Atlas, comme Santorin, par rapport à l’extrémité occidentale de la chaîne du Taurus, et même jusqu’à un certain point comme l’Etna, par rapport à l’extrémité orientale de l’Atlas, dont la chaîne principale de la Sicile peut être considérée comme un rameau.

D’autres rapprochemens, qu’il serait trop long d’indiquer ici, complèteraient la similitude de position de ces différens points.

Il est assez naturel que d’anciens massifs volcaniques placés d’une manière aussi analogue, aient cédé d’une manière à peu près semblable à l’action des forces soulevantes, tandis que d’autres massifs volcaniques anciens placés d’une autre manière, comme cana du nord d’Irlande, du nord de l’Allemagne, de la Hongrie, leur ont résisté.

Sans attacher ace rapprochement une importance qui ne pourrait résulter que de développemens qui me sont interdits par les bornes déjà trop étendues de ce mémoire, je ferai remarquer qu’il se trouve en harmonie avec les analogies que différens observateurs ont depuis long-temps signalées entre les anciennes déjections

  1. Voyez recherches sur quelques unes des révolutions de la surface du globe (Annales des sciences nat., t. XIX, p. 187 et 188).