Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/419

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offrent, les unes une structure concrétionnaire, les autres des lits minces, siliceux, accidens qui rappellent étonnamment le terrain d’eau douce d’Auvergne. Ces couches subordonnées d’agglomérat trappéen verdâtre viennent encore ajouter à ce rapprochement, et achèvent d’indiquer dans ce voisinage un ancien foyer volcanique, qui a dû donner lieu à d’abondantes sources chaudes et chargées de matière calcaire.

À Kirkton, on a découvert des restes d’un chélonien voisin du Chelys metamata. Les couches fluviatiles sont recouvertes par des alternats de grès et d’argile schisteuse qui passent à un demi-mille de distance sous des calcaires marins coquilliers, et ces derniers sont couverts par des masses feldspathiques prismées.

On vient de trouver aussi des os de sauriens dans le terrain houiller de Glasgow, et M. Hnbbert est occupé à étudier sous ce rapport le Fifeshire ; déjà il y a rencontré des coprolithes.

M. Virlet rappelle à la Société qu’un vaisseau russe a porté dernièrement à Cronstadt les squelettes de trois mammouths, trouvés dans une caverne souterraine dans l’île de Padresse. On dit que l’empereur Nicolas a déclaré à l’ambassadeur de France son intention d’envoyer à Paris un de ces trois squelettes pour être placé dans les galeries du cabinet d’histoire naturelle du Jardin des Plantes (Cabinet de lecture, du 19 mars 1834).

M. Michelin annonce aussi d’après les journaux quotidiens, qu’on vient de découvrir aux environs de Dieppe une forêt sous marine.

M. Dufrénoy rappelle à ce sujet, que les forêts sous-marines décrites pour M. Fleuriau de Bellevue appartiennent évidemment au grès vert, et ajoute qu’il serait intéressant de s’assurer s’il n’en serait pas de même de celle-ci ; que si l’on devait s’en rapporter à l’espèce de succin trouvé par M. de La Fruglaye, celles qu’il a décrites se rapporteraient également à cette formation.

M. de Bonnard rappelle qu’il en a été découvert aussi, il y a environ 30 ou 40 ans, dans les sables des côtes de la Manche, aux environs de Boulogne, et que les habitans de plusieurs