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soin de les placer sur des socles peu élevés, simplement adossées au mur, et retenues seulement par quelques pattes en cuivre proprement scellées dans la muraille, et le plus possible entre des joints d’assises. Il ne pourra, en aucun cas, ni les faire poncer pour les blanchir, ni faire regraver les parties usées. Il est invité à les faire estamper en papier, au moyen de poussière de mine de plomb, suivant le procédé ordinaire, et à faire remettre ces estampages à l’Administration.

76. Dans les cathédrales et autres édifices diocésains où se trouveraient des carreaux en terre cuite émaillée formant des pavages ornés ou des mosaïques, l’architecte prendra des mesures pour les préserver des dégradations ; et, si ces carreaux étaient placés dans un lieu de passage, il les fera transporter dans une chapelle ou tout autre endroit où ils pourraient être facilement conservés. Dans tous les cas, il les fera dessiner avec soin. S’il y avait lieu de refaire le pavage dans des chapelles dont l’aire aurait été couverte autrefois de carreaux émaillés, on s’appliquera à reproduire avec exactitude les dessins primitifs. À cette occasion, on invite les architectes à bien constater le niveau primitif des églises toutes les fois qu’ils auront à refaire des dallages. Les anciens niveaux doivent être maintenus ou même rétablis, s’ils avaient été modifiés.

77. La commission des édifices diocésains recevra toujours avec intérêt les communications que MM. les architectes auraient à lui adresser touchant l’entretien ou la réparation de ces monuments ; elle s’empressera de leur transmettre ses avis motivés sur toutes les questions qui lui seraient soumises.

Vu et approuvé la présente instruction, délibérée par la commission des arts et édifices religieux (section d’architecture), d’après le rapport de MM. Viollet-Leduc et Mérimée, membres de ladite commission.

Paris, le 26 février 1849.

Le Ministre de l’Instruction publique et des cultes,
FALLOUX.
Pour ampliation :
Le Directeur général de l’administration des cultes,
E. DURIEU.