Page:Bulletins d'arboriculture de floriculture et de culture potagère, 1872.djvu/90

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En espalier le fruit devient un peu plus gros que les spécimens figurés par notre planche et qui proviennent d’un arbre de plein vent.

Dans notre opinion, c’est une variété à recommander spécialement pour la grande culture. C’est tout à la fois un fruit à couteau et un fruit à cuire. M. de Mortillet dit qu’il ne connaît aucune autre poire qui puisse être comparée à celle-ci comme fruit à compote. L’arbre convient à la forme en pyramide, en fuseau, mais surtout en plein vent. Il réussit également en espalier au nord des murs.

Le Beurré Capiaumont ne vient pas bien sur Cognassier, quand il s’agit de grandes formes. C’est une conséquence de son extrême fertilité. Celle-ci est cause en effet que les arbres s’épuisent promptement. Même sur franc ceux-ci n’atteignent pas de fortes dimensions, leur production continue mettant obstacle à leur développement. Voilà pourquoi, dans les vergers, on fera bien de le greffer sur des sauvageons vigoureux et déjà forts.


À Propos de la taille du poirier.

1. Taille courte des rameaux latéraux.

Je viens de lire dans le dernier Bulletin (1871), page 289, un article de M. Van Hulle sur la taille des rameaux latéraux du Poirier. Je ne puis admettre un pareil mode de taille, et je suis d’autant plus surpris de cette publication qu’elle émane de l’un de nos plus habiles arboriculteurs. Je suis persuadé que si M. Van Hulle avait pratiqué, cette taille pendant quelques années, il n’hésiterait pas à l’abandonner.

Il nous conseille pour la mise à fruit de laisser intactes les brindilles de 0m20 et plus, et de tailler les forts rameaux à huit yeux et plus. Il y a environ vingt ans je pratiquai à peu de chose près ce traitement que j’ai complétement abandonné ;